Les opposants aux parcs éoliens avancent parfois des arguments qui ne sont pas fondés ou qui se basent sur des pratiques inexistantes en Suisse.
Il est essentiel de vérifier la véracité de ces affirmations avant de les accepter. Dans cette FAQ, vous trouverez des réponses détaillées et factuelles à vos questions concernant le parc des Quatre Bornes, afin de vous aider à distinguer les faits des idées reçues.
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Oui. La population locale adhère au projet. Lors du vote consultatif du 1er novembre 2015 à Sonvilier, 75% des votants ont accepté le projet du parc éolien des Quatre Bornes. Précédemment, en mai 2014, la population du canton de Neuchâtel avait balayé l’initiative anti-éolienne «Avenir des crêtes» et largement accepté un contre-projet du Grand Conseil en faveur d’un développement éolien raisonnable. Val-de-Ruz a refusé l’initiative à 62,8% et a accepté le contre-projet à 66,1%. Elle a également montré sa préférence au contre-projet à 64,4% par rapport à l’initiative anti-éolienne.
En 2020, la population de Sonvilier a voté l’abandon des éoliennes côté bernois. Mais en 2022, un collectif citoyen s’est constitué pour récolter les signatures nécessaires en vue d’un nouveau vote.
Oui. Tant les autorités bernoises que neuchâteloises considèrent cet emplacement comme propice à la création d’un parc éolien et l’ont intégré dans leur planification régionale et cantonale.
Le projet éolien des Quatre Bornes est une initiative des agriculteurs qui exploitent les pâturages de la Joux-du-Plâne sur la commune de Val-de-Ruz (NE), rejoints ensuite par la plupart des exploitants de la Montagne de L’Envers sur la commune de Sonvilier (BE). Ces 23 agriculteurs ont financé eux-mêmes les premières mesures de vent en 2006 déjà. Afin d’assurer de nouveaux revenus à leurs descendants, ils ont décidé de devenir des énergiculteurs. En 2009, ils ont fondé la Sàrl Eoliennes La Joux-du-Plâne – L’Echelette (EJDPE) dans le but de développer un parc éolien. Un contrat de partenariat est signé avec Groupe E Greenwatt SA, active aussi bien dans l’efficience énergétique que dans la production d’énergie renouvelable. La Sàrl assume les risques et les coûts financiers de développement, ainsi que la gestion du projet. Les communes de Val-de-Ruz et de Sonvilier ont intégré la Sàrl en juin 2015 afin de participer activement au développement du futur parc éolien. Ils sont membres du comité de pilotage (COPIL), l’organe décisionnel qui développe le projet.
Une dizaine de partenaires techniques accompagnent le projet. Principalement, il s’agit notamment des bureaux et entreprises suivantes: Urbaplan, L’Azuré, Friderici, Groupe E, Emch+Berger, Ennova, Natura, Bosfore, etc. Les associations de défense de l’environnement sont étroitement liées au développement du projet et les mesures compensatoires sont élaborées avec leur concours de manière transparente. La Société des Forces Électriques de La Goule SA a rejoint le projet en juillet 2024.
Les diverses associations concernées par la protection de la biodiversité sont étroitement associées aux études jusqu’à la finalisation du projet. Un groupe de travail Nature-Paysage a été constitué. Il est composé du WWF, des sections bernoise et neuchâteloise de Pro Natura, d’ASPO Birdlife et d’Helvetia Nostra/fondation Franz Weber. Celles-ci ont été activement associées à l‘enrichissement du projet et à la mise en place des mesures de compensation liées au projet. Elles seront également des actrices importantes du groupe de suivi environnemental mis sur pied pour la construction et l’exploitation du parc éolien.
Le cadre de travail du groupe Nature-Paysage soutient clairement le projet et les échanges sont constructifs. Les associations relèvent les efforts consentis par le développeur pour limiter les impacts sur l’environnement et le cas échéant les compenser.
Non, la société exploitante jouit d’une servitude. Celle-ci est fixée à 30 ans, soit 5 ans de plus que la durée d’exploitation prévue.
Oui. Les chiffres de production du parc éolien de Juvent SA au Mont Crosin l’attestent. Les seize éoliennes ont atteint en 2023 un record de production avec 91,1 millions de kWh.
Le parc éolien des Quatre Bornes va accueillir neuf éoliennes, six à Sonvilier (BE) et trois au Val-de-Ruz (NE). Les installations seront sises sur les pâturages de l’Echelette et les prairies de fauche de la Joux-du-Plâne (NE). L’affectation du terrain restera inchangée en-dehors de la zone occupée par le mât de l’éolienne. La production des neuf éoliennes du parc des Quatre Bornes devrait atteindre 63 millions de kWh nets par an selon le modèle d’éolienne choisi. La consommation totale des communes de Val-de-Ruz et Sonvilier atteint environ 90 millions de kWh par année. Le projet permettrait ainsi de couvrir 70% de l’électricité totale consommée par les communes de Sonvilier et Val-de-Ruz (ménages et entreprises).
Le choix final concernant le fabricant et le modèle d’éolienne se fera au moment de l’obtention de tous les permis de construire afin de profiter des technologies les plus performantes disponibles sur le marché au moment de la construction du parc éolien. Le modèle exact d’éoliennes – il peut également s’agir de plusieurs modèles différents – n’a pas encore été arrêté et il ne le sera qu’au terme de l’appel d’offres, une fois les autorisations de construire entrées en force. Afin d’optimiser la production énergétique du site des Quatre Bornes, limiter ses impacts sur l’environnement et répondre aux exigences des autorités cantonales en matière de protection du paysage et de la biodiversité, le projet prévoit deux gabarits différents, l’un pour le territoire neuchâtelois, l’autre pour le territoire bernois. La hauteur maximale des trois éoliennes planifiées sur le canton de Neuchâtel est fixée à 207 m de hauteur maximum (pale à la verticale) et 190 m maximum pour les 6 éoliennes sur le canton de Berne.
Afin d’optimiser la production d’énergie par emplacement, l’utilisation de grandes éoliennes doit être favorisée pour deux raisons. La production d’énergie éolienne est fonction essentiellement de deux critères: elle est proportionnelle au carré de la surface balayée par les pales et au cube de la vitesse du vent, vitesse qui augmente avec la distance au sol. Cela signifie par exemple que si l’on double la surface balayée en prenant une éolienne aux pales plus grandes, elle produira quatre fois plus d’énergie. Et si la vitesse du vent exploitée double, elle produira huit fois plus d’énergie. Si l’on combine les deux facteurs, une éolienne balayant une surface deux fois plus grande exploitant des vitesses de vent deux fois plus importantes produira 32 fois plus d’énergie. L’utilisation de grandes éoliennes permet d’optimiser le gisement de vent du site et maximiser son potentiel. En augmentant la taille du rotor de 82 m à 115 m, la production augmente de deux tiers (166%).
L’ensemble des lignes électriques internes (lignes moyenne tension entre les éoliennes) et externes (ligne haute tension entre le parc et la station de transformation des Hauts-Geneveys) sont souterraines. Un poste de transformation moyenne tension – haute tension sera construit sur le site à la Joux-du-Plâne. Le choix de l’emplacement a fait l’objet d’une étude de variantes et a été validé par l’Office fédéral du développement territorial (ARE).
Le coût global du projet est estimé à 90 millions de francs. Le parc est financé par Groupe E Greenwatt SA et à hauteur de sa participation, par la Société des Forces Électriques de La Goule SA.
Non. Les installations modernes sont de plus en plus silencieuses. En fonction des conditions atmosphériques, le bruit du vent dans les arbres ou les champs est souvent comparable, voire supérieur à celui généré par les installations. Ce bruit diminue rapidement avec la distance. À 200 m de distance, le niveau sonore d’une éolienne à pleine puissance s’élève à environ 45 dB, soit l’équivalent des émissions sonores d’un lave-vaisselle. En outre, des mesures de bridage nocturne seront mises en place pour garantir le respect des valeurs limites en matière d’émissions sonores et ainsi ne pas déranger les riverains. À la demande des riverains, il est possible de procéder à des mesures acoustiques et de réduire la puissance de l’éolienne concernée en cas de dépassement des normes en vigueur.
Les éoliennes ont effectivement un impact sur la faune. Les études de l’impact du projet éolien sur les oiseaux et les chauves-souris montrent toutefois que le projet des Quatre Bornes n’a pas d’impact significatif sur les espèces rares et menacées. Le parc éolien ne se trouve pas dans des couloirs de migration ou sur des points de concentration d’oiseaux migrateurs. Pour ce qui est des chauves-souris, les périodes d’activités sont réduites et localisées. Une surveillance régulière de l’impact sur les oiseaux et les chauves-souris sera menée et des mesures d’arrêt des éoliennes seront prises si nécessaire.
Les études menées en Suisse et à l’étranger montrent qu’il n’y a pas de lien direct entre la présence d’éoliennes et les problèmes de santé. Ni le bruit, ni les infrasons, ni les ombres projetées ne constituent un danger pour la santé. Le parc éolien des Quatre Bornes respecte l’ensemble des normes de construction suisses, garantissant ainsi la sécurité et le bien-être des habitants.
Les éoliennes modernes sont arrêtées en cas de danger même infime. Elles sont équipées de pales chauffantes contre l’accumulation de glace.
Le parc éolien des Quatre Bornes est situé dans une région où l’impact visuel est minimisé grâce à une planification soigneuse. Les éoliennes sont implantées de manière à s’intégrer au mieux dans le paysage, en tenant compte des lignes de crête et des perspectives visuelles. Les autorités cantonales et fédérales, ainsi que les associations de protection du paysage, ont validé l’implantation des éoliennes pour minimiser leur impact visuel.
Contrairement aux centrales fossiles, peu visibles mais émettrices de gaz à effet de serre, les éoliennes représentent une alternative propre et durable. Elles préservent la qualité de l’air lors de la production d'électricité. Ce projet illustre notre engagement envers un avenir énergétique durable et solidaire, à l'instar des régions alpines qui ont contribué au développement de la production hydraulique à l'échelle nationale.
Dans son jugement sur le parc éolien de Crêt-Meuron, le Tribunal fédéral a donné la priorité à l’énergie plutôt qu’au paysage, conformément aux objectifs des politiques énergétiques fédérale et cantonale.
Ses composants sont recyclables à près de 90%. Ses éléments sont composés de béton, d’acier et de cuivre, qui sont des matériaux recyclables. Les pales usagées sont brûlées dans des cimenteries et servent de substrats pour le ciment et ne sont pas enterrées sur place.
Après son démontage, qui ne dure que quelques semaines, la surface de sol nécessaire à une éolienne est rendue à 100% à la nature ou à l’agriculture – comme en témoigne l’expérience de Mont-Crosin.
Faux. L’éolien est la plus vertueuse des énergies et émet le plus bas taux de CO2 par kilowattheure, selon le groupe d’experts du climat des Nations Unies.
Faux. L’éolien est aujourd’hui mature et offre de belles retombées aux communes et propriétaires ainsi qu’aux entreprises de la région
Faux. À Charrat, en Valais, depuis la construction de la grande éolienne Adonis, la population a augmenté de 10% et le prix des terrains de 5,5%. Aucune baisse des valeurs immobilières n’a été constatée. Il n’existe pas de rapport montrant d’éventuels exemples de perte immobilière à cause des éoliennes.
Faux. À Charrat, en Valais, des nouveaux habitants ont choisi la commune en raison de ses efforts vers le renouvelable. La population a aussi augmenté à Saint-Brais, malgré les critiques envers les éoliennes.
Faux. Les éoliennes de Mont-Crosin sont implantées dans le Parc Chasseral. Trois éoliennes ont été construites récemment dans la biosphère UNESCO de l’Entlebuch.
Faux. Outre les nombreuses compensations environnementales, 6,5 km de lignes existantes seront enterrées et libèreront le paysage (éventuellement jusqu’à 11 km après étude).
Faux. Sous une éolienne, on peut cueillir des champignons et les vaches broutent paisiblement, comme en atteste le site de Mont-Crosin.
Faux. La Commune recevra environ CHF 200 000.– supplémentaires par an sous forme de recettes directes et indirectes. Un fond destiné aux rénovations énergétiques et la promotion des énergies renouvelables, accessible aux particuliers, verra le jour. Quant au canton de Berne, il touchera CHF 122 000.– par an.
Faux. Une grosse part des 4 millions de travaux environnementaux reviendra aux petites entreprises et bureaux de la région, paysagistes, biologistes, forestiers, agriculteurs, muretiers, et autres spécialistes.
Faux. Le système électrique suisse est interconnecté. On bénéficiera de l’énergie renouvelable produite à la Joux-du Plâne à Zurich, Genève ou Sonvilier comme l’on trouve aujourd’hui déjà la production de la Grande-Dixence dans la région. Surtout, la participation de la Société des Forces Électriques de La Goule SA au projet permettra à terme de faire bénéficier ses clients et consommateurs de Sonvilier et d’autres communes de sa zone de desserte d’une part conséquente de la production du parc.
La crise du coronavirus et la guerre en Ukraine le démontrent: Il vaut mieux ne pas trop dépendre de l’étranger. C’est valable aussi pour la production d’électricité. Une production locale permet un certain contrôle sur le prix de production.
Faux. Avec des autorités impliquées, une jeunesse qui demande la justice climatique, une votation en 2015 qui a réuni 75% de oui pour le crédit d’étude du projet, ou encore la participation de la Société des Forces Electriques de La Goule SA, le parc des Quatre Bornes dispose d’une large légitimité locale!
Faux. En prenant en compte les aspects objectifs et subjectifs, toutes les études sérieuses montrent que les éoliennes modernes n’ont pas d’incidences manifestes sur la santé. L’exemple de Mont-Crosin en atteste.
Faux. Les éoliennes de dernière génération sont toujours plus performantes, silencieuses, et sont équipées de peignes qui réduisent le niveau sonore. À 200 m de distance, le niveau sonore d’une éolienne à pleine puissance s’élève à environ 45 dB, soit l’équivalent des émissions sonores d’un lave-vaisselle.
Faux. L’énergie grise produite en construisant une éolienne est compensée en moins d’un an. C’est presque deux fois plus rapide que pour les panneaux photovoltaïques.
Des mesures compensatoires par centaines de milliers de francs permettent de favoriser le développement d’espèces végétales et animales, la biodiversité et la préservation du paysage.
Faux. Aujourd’hui en Suisse, 10 millions d’oiseaux se tuent chaque année contre des façades, 2 millions dans le trafic routier et 500 en raison d’éoliennes.
Faux. Grâce aux progrès technologiques, les éoliennes peuvent être arrêtées lorsque la densité des chauves-souris ou des rapaces est importante.
Faux. Les éoliennes modernes fonctionnent environ 80% du temps, dont 25% à pleine puissance. Elles produisent de l’électricité jour et nuit, même par vent faible.
Les éoliennes génèrent de l'électricité jour et nuit, même lorsque le vent est faible (dès 15 km/h). Associées au solaire et à l’hydraulique, elles forment un complément parfait. Les éoliennes produisent davantage en hiver lorsque la demande est la plus forte et que le photovoltaïque et l’hydraulique produisent moins.