Un projet fédérateur

Conscients de leur besoin important en énergie, les 23 agriculteurs qui exploitent les terres des Quatre Bornes ont décidé de s’unir pour rendre leurs exploitations électriquement les plus autonomes possible. L’idée d’un parc éolien a germé dans l’esprit de ces personnes confrontés au régime très venteux du secteur La Joux-du-Plâne – L’Echelette : cette zone est balayée par des vents à peine inférieurs à ceux qui soufflent en Mer du Nord. Ils ont ainsi amorcé le projet des Quatre Bornes, qu’ils pilotent aujourd’hui à travers une Sàrl.

Un modèle économique unique

Le risque financier du projet est supporté par les membres de la future société d’exploitation du parc éolien. Quant aux voisins du parc, ceux dont l’habitation est sis dans la zone d’impact (au maximum 1000 m d’une éolienne) et habité à l’année, ils seront dédommagés selon un modèle unique en Suisse.

Quant aux voisins du parc, ceux dont l’immeuble est sis dans la zone d’impact (au maximum 1000 m d’une éolienne) et habité à l’année, ils seront dédommagés selon un modèle unique en Suisse.

Des autorités impliquées

Pour partenaires, ces exploitants de la terre ont choisi leurs communes municipales, Val-de-Ruz et Sonvilier, dont les autorités soutiennent le parc éolien, ainsi que Groupe E Greenwatt, une entreprise spécialisée dans la production des énergies renouvelables active depuis de nombreuses années dans le canton de Neuchâtel.

Les deux communes participent directement au développement du projet et se partagent la co-présidence du comité de pilotage du parc éolien des Quatre Bornes. Avec les agriculteurs, elles forment une Sàrl qui détiendra près de 20% du capital-actions de la future société d’exploitation du parc éolien ; cette dernière sera créée une fois toutes les autorisations de construire obtenues. Un financement participatif sera alors proposé à la population.

Une population convaincue

Les populations de Sonvilier et de Val-de-Ruz ont déjà exprimé à plusieurs reprises leur soutien fort au tournant énergétique et à l’énergie éolienne en particulier.

A Val-de-Ruz, 66% des votants ont plébiscité en 2014 un développement raisonnable de l’éolien sur leur territoire, avant d’approuver nettement (67%) la Stratégie 2050, en mai 2017.

A Sonvilier, en novembre 2015, avec une participation frôlant 50%, 75% des votants soutenaient les études sur la production d’énergie aux Quatre Bornes ; en mai 2017, la Stratégie énergétique obtenait 58% des voix.

En 2020, la population a voté l’abandon des éoliennes côté bernois.

En 2022, un collectif citoyen a déposé avec succès auprès des autorités communales une initiative dans le but de revoter sur le projet.

Un véritable pont

Outre son caractère intercantonal, le projet des Quatre Bornes rassemble les habitants de la montagne et ceux des Vallons, les agriculteurs et les travailleurs des secteurs secondaire et tertiaire.

Régions périphériques dans leurs cantons et dans le pays, le Vallon de Saint-Imier et le Val-de-Ruz joueront, grâce à ce projet, un rôle enviable et envié de leader en matière énergétique et de région responsable.

2 communes, 2 vallées, 2 cantons

L’initiative réunit également les générations en permettant de garantir l’avenir des plus jeunes. Et bien sûr, elle rassemble, par-dessus la frontière cantonale, deux communes aux destins très comparables et géographiquement proches.

Des atouts imbattables

Le parc éolien des Quatre Bornes cumule les qualités de développement durable. Dans le même temps, il garantit en effet :

  • Dans le domaine des énergies renouvelables, la solution nettement la plus performante en termes de kilowattheures (kWh) produits par mètre carré de terre utilisée.
  • Une diversification à des agriculteurs de montagne.
  • A une collectivité intercantonale, la possibilité de contribuer directement à la lutte contre les émissions de CO2 et à la sortie du nucléaire.
  • Aux futures générations de Sonvilier et de Val-de-Ruz, un auto-approvisionnement propre en électricité. Une complémentarité parfaite avec la production photovoltaïque : l’éolien sera prépondérant en hiver, pour cause de régimes plus venteux (indépendamment du brouillard et des chutes de neige) et de consommation plus élevée (chauffage et éclairage).
  • A la biodiversité régionale, des actions et des investissements qui permettront de la revitaliser et même de l’enrichir.
  • Une réversibilité unique. Après 25 ans, s’il s’avère que l’exploitation éolienne n’est plus souhaitée à la fin de la période d’exploitation, le parc pourra être démonté aisément, les matériaux de ses machines recyclés à plus de 99 %, le site rendu en parfait état à la nature et à l’agriculture.