Environnement

L’une des grandes originalités du projet est qu’il a été imaginé et porté par les agriculteurs qui exploitent les terres des Quatre Bornes. Pour eux, il s’agit d’un exemple abouti de développement durable.

Le projet des Quatre Bornes produira autant d’électricité qu’en consomment les habitants et entrepreneurs de la commune. La collectivité pourra donc continuer à vivre et produire dans les mêmes conditions et dans le confort du 21e siècle, sans pour autant charger l’air de CO2 ni engager l’avenir des générations à venir !

Pour s’en assurer, les initiateurs du projet collaborent avec L’Azuré - bureau d’études en écologie appliquée.

Zones sensibles préservées

La mesure environnementale la plus simple consiste à éviter les zones sensibles, aussi bien pour le placement des éoliennes que pour le tracé des chemins.

Le bureau de l’Azuré a cartographié le secteur des Quatre Bornes, évaluant la qualité écologique des diverses zones selon leur richesse biologique.

Les talus à orchidées, par exemple, passent automatiquement en zone sensible. La carte établie, les emplacements des machines et les chemins d’accès sont dessinés en évitant toutes les zones à valeur écologique élevée.

Renforcement paysager

Pour répondre à des impératifs de sécurité et pour permettre le passage de véhicules agricoles lourds et modernes, la route communale d’accès devra être réaménagée. En synergie, elle sera également adaptée au transport des éoliennes, ce qui nécessitera l’abattage de certains arbres, des érables surtout.

En compensation, deux à trois fois plus d’arbres qu’il n’aura fallu en abattre seront replantés, pour atteindre un réel renforcement paysager dans ce secteur.

«Alouette, je ne te plumerai pas!»

Les développeurs du parc ont dessiné les lignes d’un partenariat très prometteur pour l’alouette des champs, avec le bureau L’Azuré et les agriculteurs.

Une petite dizaine de couples d’alouette des champs nichent encore dans la zone où sera érigé le parc des Quatre Bornes. Bien que le risque de déranger existe, la plus grande menace pesant sur cette espèce est l’intensification de la fauche, plus fréquente et plus rapide dans la saison.

Cette fauche détruit les nids, avec le risque que l’alouette disparaisse de L’Echelette d’ici dix à quinze ans si rien n’est entrepris… En accord avec les agriculteurs concernés, trois dates de fauche retardée ont été fixées (dès le 10 juin, dès le 20 juin et dès le 30 juin respectivement), qui donnent droit à des compensations financières progressives.

Les exploitants eux-mêmes ont proposé une deuxième mesure originale et prometteuse : la plantation de champs de céréales avec fenêtres non semées pour accueillir les alouettes nicheuses.

Prévention pour les milans et chauves-souris

Dans la région des Quatre Bornes, le milan royal et diverses espèces de chiroptères pourraient en particulier être concernés par des collisions avec les pâles d’éoliennes.

Le parc appliquera un principe de précaution, sans attendre de vérifier si des décès de ce type surviennent effectivement.

Un système de détection pour les chauves-souris sera installé sur chaque machine, dans la nacelle. Une forte activité des chauves-souris sur les crêtes ou un arrivage de migrateurs, par exemple, impliqueront la mise à l’arrêt temporaire.

Tout pour la gélinotte des bois

Potentiellement menacée de disparition, avec à peine plus de 7000 couples nicheurs sur sol helvétique, la timide gélinotte des bois est non seulement très discrète, mais ne supporte pas les dérangements.

Malgré un éloignement suffisant entre son périmètre d’habitat et la première éolienne, les gélinottes pourrait être dérangée par un accroissement non souhaité des promeneurs au pied des éoliennes. A titre préventif, ces potentiels impacts négatifs indirects ont été anticipés.

Les développeurs du parc ont décidé d’améliorer sensiblement tout l’habitat de cet oiseau dans le secteur, en effectuant des coupes forestières ciblées.